Crida a la solidaritat amb Dàvid Grosclaude, en vaga de fam per la llengua occitana

CRIDA A LA SOLIDARITAT AMB DÀVID GROSCLAUDE, QUE HA INICIAT UNA VAGA DE FAM EN DEFENSA DE LA LLENGUA OCCITANA
Podeu fer arribar les vostres mostres de suport (missatges, fotografies…) a l’adreça següent:

grosclaude.david@orange.fr

David Grosclaude http://www.david-grosclaude.com

Notícia sobre la vaga de fam

http://www.nationalia.cat/ca/noticies/2161

Crida de Dàvid Grosclaude:

Conseiller régional d’Aquitaine

Délégué aux langues régionales

grosclaude.david@orange.fr Le 27 mai 2015

Chères amies

Chers amis

Assez de mépris pour notre langue !

Les signes de mépris de la part de l’État pour notre langue se
succèdent et se multiplient. Avec le dernier en date, l’accumulation me
contraint à mener une action pour laquelle je sollicite votre soutien.
C’est une action en faveur de la dignité de notre engagement pour la
reconnaissance de la langue occitane.

Je m’installe, ce jour,
dans le hall de l’Hôtel de Région à Bordeaux et j’y entame une grève de
la faim. Je souhaite dénoncer l’absence de suites donnés par les
services de l’État un projet voté par l’assemblée régionale d’Aquitaine
et par l’assemblée régionale de Midi-Pyrénées en juin 2014. Cela fait
bientôt un an !

Ce projet, afin de voir le jour officiellement,
ne nécessite que la publication d’un décret au Journal Officiel. Il
s’agit de la création de l’Office Public de la Langue Occitane (OPLO)
sous la forme d’un Groupement d’Intérêt Public (GIP). Ce sera un
organisme interrégional destiné à promouvoir une politique en faveur de
la langue occitane, dans plusieurs domaines et résolument tourné vers le
développement de la langue. Il s’agit de faire en sorte que le nombre
de locuteurs cesse de baisser et qu’il augmente à terme. C’est pour
cette raison qu’il est tourné en priorité vers les jeunes générations.

Que des délibérations de deux assemblées régionales soient traitées
avec si peu de considération —pour ne pas dire avec du mépris— n’est pas
acceptable. Cela ne fait que donner des arguments à tous ceux qui
pensent que la politique consiste seulement à faire des promesses que
l’on ne tient pas. Que diront-ils alors si les décisions votées ne sont
pas mises en oeuvre ?

Quand deux régions décident de mener une
politique commune pour promouvoir notre langue, dont on sait qu’elle est
menacée, l’État est non seulement aux abonnés absents, mais il bloque.
C’est aussi le cas sur d’autres dossiers concernant notre langue.

Ce blocage de l’État central lorsqu’il s’agit de traiter de la question
des langues dites régionales est récurrent. Il existe des réticences à
chaque fois que cette question des langues est mise en débat. N’est ce
pas le cas aujourd’hui avec la réforme du collège ? Que deviendra
l’enseignement de l’occitan et en occitan ? Les craintes sont grandes et
justifiées de mon point de vue.

J’ai été sollicité en 2013 pour
participer aux travaux d’une commission sur la pluralité linguistique, à
l’initiative de la ministre de la Culture. Cette commission a
auditionné des dizaines de personnes, a travaillé pendant plusieurs
semaines, et a nécessité de très nombreuses réunions. Un rapport a été
publié, contenant des propositions très concrètes et très facilement
applicables ; il n’y a eu aucune suite. Quel gâchis !

Je tiens à
souligner qu’en tant qu’élu délégué, j’ai travaillé au projet d’Office
Public avec le soutien du président de la Région Aquitaine et avec
l’aide entière des services et en parfaite entente avec mon collègue de
Midi-Pyrénées.

Alors que le mandat des élus régionaux arrive à
son terme j’estime avoir des comptes à rendre. J’assume mes
responsabilités d’élu et chacun doit prendre les siennes.

Il
existe un blocage et, de mon point de vue, du mépris. J’interpelle
l’État et particulièrement ses services centraux. Il faut que cette
situation cesse.

Vous connaissez mon engagement en faveur de la langue, je compte sur votre soutien.

Je vous remercie.

David Grosclaude